Gilles et la photographie
"Je suis intéressé par la photographie depuis l’âge de 8 ans. J’étais allé avec mon père dans un labo photo et la révélation des photos avec le révélateur, c’était un peu magique. Vers 10 ans, j’ai eu un « instamatique » que j’utilisais quand je faisais des voyages, entre autres, avec l’école et à l’âge de 15 ans, j’ai eu mon premier appareil photo « reflex ». J’ai fait alors des voyages dans le cadre de la chorale du collège et à partir de là, la photo ne m’a plus jamais quitté.
Je ne me sentais bien dans ma peau qu’à partir du moment où j’avais un « boitier » dans les mains. Sur le plan relationnel, j’étais un peu un voyageur clandestin. J’étais un peu sur un mode de défiance. La photo me permettait de me confronter aux autres avec mon regard à moi.
Au niveau de la photographie, je n’ai pas de préférences quant aux sujets photographiés. Mon plaisir est plutôt d’expérimenter différentes techniques que j’ai apprises de façon autodidacte. En effet, j’ai appris les techniques de photo par moi-même, elles ont fait l’objet d’un travail acharné et le résultat ne tourne pas au ridicule. Je mets la technique à ma portée.
Ça fait 5 ans que j’expose. Je ne pensais pas exposer un jour, mes clichés ne me paraissaient jamais assez parfaits. C’est grâce au SEDOM (Service d’ergothérapie à domicile) que j’ai commencé. C’est une façon pour moi d’exister vis-à-vis des autres. C’est un moyen d’exister en dehors du monde de la psychiatrie et de sortir du statut de personne handicapée.
A chaque fois que je fais une exposition, cela me conforte dans l’idée que je dois continuer à faire de la photo et poursuivre d’autres projets. Pour l'exposition de mes photos du 4/07/2018 au 10/07/2018 au SAVS, j’aurais aimé inviter plus de monde et avoir accès plus souvent à la salle. Pendant une semaine après l'exposition, j'ai pu exposer mes photos dans les locaux du siège et du SAMSAH.
Faire une exposition de photos et constater qu’elles sont appréciées, c’est gratifiant pour moi." Gilles W.